ON, OU L'ON ?
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(L')on rencontre souvent, au lieu du pronom on, la variante l'on. D'où vient ce l apostrophe et dans quel contexte faut-il l'utiliser ?
1-ORIGINE DU PRONOM " ON "
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Le pronom indéfini " on ", qui se comporte souvent comme un véritable pronom personnel,
est à l'origine un nom commun, de même origine que le nom " homme ".
Le nom latin homo (" homme, être humain ") s'est transformé en " on " en ancien français.
Le " L " apostrophe de " l'on " n'est pas à l'origine une consonne euphonique, mais l'article défini :
"l'on" était synonyme de l'homme en général. Au fil des siècles, ce nom on s'est transformé en véritable pronom indéfini
(désignant un individu non déterminé) et son article défini est devenu facultatif. Cette évolution pourrait se schématiser avec ces trois exemples :
●L'homme est fier de son intelligence.
●L'on est fier de son intelligence.
●On est fier de son intelligence.
À partir du XVIIe siècle, la forme " l'on " n'était plus qu'une variante facultative de "on ".
Actuellement, " l'on " se maintient surtout dans des contextes où elle joue un rôle euphonique.
2-QUAND FAUT-IL EMPLOYER " ON " ET " L'ON "?
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-- Les grammairiens préfèrent " L'on " est préférable à " on " dans les contextes suivants:
■ Quand cela permet d'éviter un hiatus (suite de deux voyelles phonétiques).
Le cas se présente notamment après ces mots : et, ou, où, qui, quoi, si.
Exemple:
●C'est une façon de parler, si on veut. (si on : hiatus)
●C'est une façon de parler, si l'on veut. (préférable)
■ Après le mot " QUE " , pour éviter la syllabe malsonnante " QU'ON " ( CON ).
Exemple:
●Je me moque de ce qu'on dit. (qu'on : malsonnant)
●Je me moque de ce que l'on dit. (préférable)
Remarque:
La forme " qu'on " est d'autant plus recommandée quand, elle-même,
est suivie d'un verbe commençant par "con" ou "com".
Exemple:
●Ce qu'on conçoit bien s'énonce clairement. (qu'on con- : malsonnant)
●Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement. (préféré... par Boileau !)
-- À l'inverse, " on " est préférable à "l'on " dans les contextes suivants:
■Quand on est suivi d'un mot commençant par " L ", pour éviter une allitération
(répétition d'une même consonne).
Exemple:
●On apprend l'orthographe quand l'on lit beaucoup. (l'on lit : allitération)
●On apprend l'orthographe quand on lit beaucoup. (préférable)
Cela demeure vrai dans les cas présentant un hiatus. Cet hiatus est un moindre mal que l'allitération.
Exemple:
●C'est une famille où l'on lit beaucoup. (l'on lit : allitération)
● C'est une famille où on lit beaucoup. (où on : hiatus, mais préférable)
■Après dont.
La suite "dont on " (le t se prononce en faisant la liaison) est préférable à "dont l'on".
Exemple:
●C'est une personne dont l'on dit beaucoup de bien. (dont l'on : à éviter)
●C'est une personne dont on dit beaucoup de bien. (préférable)
3- EN CONCLUSION
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Ces règles sont plus ou moins bien respectées et ne sont nullement obligatoires, mais elles sont recommandées dans un français un style recherché, littéraire ou archaïque.
Plusieurs auteurs utilisent "l'on" dans d'autres contextes où l'euphonie n'est pas en cause, notamment en début de phrase.
Exemple:
● L'on ne saurait mieux dire.
Retenons, en résumé, ceci:
"Ce l’on, c’est selon.
Selon le style.
Le style, c’est l’homme.
Et l’homme, c’est l’on !"
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fadilo-kl

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