DIDACTIQUE GÉNÉRALE
BENHOUHOU Nabila
INTRODUCTION
Des transformations profondes affectent la société sur le plan de la mobilité des personnes, appelées à se déplacer dans un cadre personnel ou professionnel. Aussi, l’apprentissage des langues étrangères est-il devenu une nécessité. L’internationalisation du marché du travail a créé des besoins langagiers énormes.
Ainsi, en tant que discipline , il ne s’agit pas seulement d’acquérir un savoir mais d’acquérir également un savoir-faire qui se caractérise par la capacité à communiquer avec autrui, c'est-à-dire à comprendre et à se faire comprendre. Il s’agit en somme d’agir par et dans la langue ; d’interagir. Si la finalité de l’enseignement/apprentissage des langues est de doter l’apprenant d’une capacité à agir dans et avec la langue étrangère, une réflexion sur les contenus à enseigner s’impose, c’est le travail de la didactique.
1- La didactique : définitions
Le terme didactique , étymologiquement adjectif, a
pour signification : « qui
est propre à instruire » (du verbe
grec : didaskein,
enseigner).
Comenius est un éducateur tchèque
du XVIIe siècle qui le premier, a élaboré des manuels de langue, son but était
de structurer explicitement l’enseignement de la langue.
Pour le dictionnaire
des concepts clés
de pédagogie (F. Raynal et A.
Rieunier, 1997), cette expression
« renvoie à
l’utilisation de techniques
et de méthodes
d’enseignement propres à chaque discipline » (p.107).
C’est pourquoi, il faut
distinguer « la
didactique des langues » de « la
didactique des mathématiques » de « la
didactique des sciences naturelles »…..Parce qu’il est
difficile d’apprendre une langue étrangère, il semble nécessaire et naturel de
se demander comment en améliorer l’enseignement, la didactique permet
d’optimiser les processus d’apprentissage, les techniques retenues
sont, bien entendu, différentes selon
les matières et les disciplines
puisqu’elles dépendent directement
des contenus à enseigner.
L’enseignement des
langues va privilégier des
contenus et des
techniques différents de
l’enseignement des sciences
naturelles, par exemple. En somme, chaque
matière à enseigner,
chaque discipline aura sa
propre didactique c’est ce
qu’on appelle la didactique
de la discipline parce que le terme n’est pas
propre seulement aux langues.
La didactique consiste
en l’ensemble des
procédures retenues pour
sélectionner, analyser, organiser
les savoirs et
les savoir-faire qui
feront l’objet d’actions
visant à leur
appropriation par tel
public, en fonction
d’informations diverses relatives
à ce public.
La didactique est une discipline
de recherche qui analyse les contenus (savoirs, savoir-faire,…) en tant
qu’objets d’enseignement et d’apprentissage référés et référables à des
disciplines scolaires. Ce qui spécifie la didactique c’est la focalisation sur
les contenus et sur leurs relations à l’enseignement et aux apprentissages.
Elle ne
se contente plus
de traiter la
matière à enseigner
selon des schémas
préétablis, elle pose
comme condition nécessaire
la
réflexion épistémologique de
l’enseignant sur la
nature des savoirs
qu’il aura à
enseigner, la prise en
compte des représentations de
l’apprenant par rapport à
ce savoir épistémologique de
l’élève.
L’épistémologie étant
l’étude de la
connaissance, elle peut se
conduire selon deux
axes : selon Piaget
ou selon Bachelard : le premier
axe rassemble les
épistémologues qui tentent
de répondre à la
question : « Comment un
individu acquiert-il ses
connaissances tout au
long de son
développement ? », les réponses
à cette question
intéressent surtout les
pédagogues. Le deuxième axe rassemble
les épistémologues qui
cherchent à répondre
à la question : « comment se développent
les connaissances dans
tel domaine particulier
du savoir ou des différents
domaines ? Le mot
épistémologie
est alors synonyme
de « philosophie des
sciences ».
Le concept
de didactique a connu
un engouement particulier
dans les années soixante-dix, dès lors que le Dictionnaire de
Didactique des Langues
publié par Robert Galisson et
Daniel Coste en 1976, a contribué
à répandre l’expression
« didactique des langues » en France
et dans certains pays
francophones.
Il faut
ajouter qu’une nouvelle
terminologie est venue
fleurir le monde de l’enseignement : « évaluation »,
« objectifs comportementaux »,
« pédagogie
différenciée », ce qui
pousse les didacticiens
à distinguer didactique de pédagogie .
Ces deux concepts
s’opposent d’une certaine
manière.
Puisque enseigner consiste
à mobiliser des moyens
propres à assurer
la transmission et
l’appropriation des contenus d’enseignement, l’enseignement résulte
de la combinaison
interactive de la
didactique et de
la pédagogie.
1.1. Didactique et pédagogie
Aujourd’hui, le
mot didactique
l’emporte sur le mot
pédagogie : « terme
fatigué par un
trop long usage » [Jean-François Halté, 1992 : 9] parce qu’il
comporte surtout l’idée
centrale relative aux
savoirs. C’est la discipline
de référence des pratiques
d’enseignement : « La didactique étudie les
interactions qui peuvent
s’établir dans une
situation d’enseignement/apprentissage entre
un savoir identifié, un
maître dispensateur de
ce savoir et
un élève récepteur
de ce savoir » [Dictionnaire des
concepts clés, 1997 : 108]. Mais elle n’est pas pour autant une
discipline appliquée. L’histoire de la didactique manifeste un dégagement
progressif d’une conception naïve fondée exclusivement sur la pratique,
l’expérience et un sens prétendu « bon ». Elle voit se constituer des concepts
méthodologiques originaux, voit s’affirmer la nécessité d’une théorisation
propre.
La didactique est une discipline
de recherche caractérisée par « des
questions spécifiques (en l’occurrence la constitution, la description, les
variations des contenus et de leur mise en œuvre via l’enseignement, ainsi que
leurs modalités d’appropriation…), des théories, des concepts, des méthodes de
recherche et des recherches empiriques (recueillant et traitant des données). »
[Y. Reuter, 2007 : 69].
La pédagogie représente « toute activité
déployée par une
personne pour développer
des apprentissages précis
chez autrui »
(Dictionnaire des concepts clés, 1997 : 223). Elle ne se centre pas sur les contenus,
c’est ce qu’explique Y. Reuter dans les
propos suivants : « On désigne
généralement par pédagogie un mode d’approche des faits d’enseignement et
d’apprentissage qui ne prend pas spécifiquement en compte les contenus
disciplinaires mais s’attache à comprendre les dimensions générales ou
transversales des situations qu’elle analyse et qui sont liées aux relations entre
enseignant et apprenants et entre les apprenants eux-mêmes, aux formes de
pouvoir et de communication dans la classe ou les groupes d’apprenants, au
choix des modes de travail et des dispositifs, au choix des moyens, des
méthodes et des techniques d’enseignement et d’évaluation. »
[2007 : 163].
Le didacticien
est un spécialiste
de l’enseignement d’une (ou des) discipline(s), il
s’interroge sur les
notions et les
concepts qui devront
se transformer en
contenus à enseigner. L’une de
ses préoccupations majeures
touche à l’appropriation des
savoirs.
Quant au pédagogue,
c’est un praticien
qui résout des
problèmes concrets d’enseignement/apprentissage. Ces
deux concepts, didactique et pédagogie ne s’opposent
pas mais sont
complémentaires, comme le
souligne J-F Halté : « (…) la didactique
constitue un prolongement
naturel de la
pédagogie. Elle en est
une région, solidement attachée
et dépendante. En
même temps, ce
faisant, en tant qu’elle
explore des problèmes
étroitement circonscrits
(qu’est-ce que savoir
écrire ?) et qu’elle convoque
à ce propos
ses propres référents,
qu’elle développe ses
propres méthodologies, elle
s’éloigne de la
pédagogie et tend à
se constituer en
discipline autonome ».[1992 :
15]
La didactique
s’occupe donc
des contenus (les savoirs)
à enseigner, tandis que
la pédagogie s’occupe
des moyens (les démarches) pour
transmettre ces contenus.
Jean-François Halté [1992 : 3] présente
le schéma suivant
pour circonscrire le champ
de la didactique :
SAVOIRS
CONTENUS
ENSEIGNANT
ELEVES
MOYENS
DEMARCHES
L’enseignement résulte
de la combinaison
interactive de la didactique et
de la pédagogie.
En didactique, l’accent est mis
sur les contenus
à enseigner, donc
sur l’acquisition ; la
pédagogie est une activité
qui implique une
relation entre l’enseignant
et l’apprenant et
qui met l’accent
sur les aspects psycho-affectifs, donc
sur la qualité de
l’acquisition.
La préoccupation
pédagogique génère
des besoins didactiques : quels
effectifs sont compatibles
avec une pratique d’enseignement différencié.
Il ne suffit
pas de mettre les
apprenants en situation
de faire quelque chose
sur le modèle classique : « on apprend
en faisant comme….. » pour
qu’ils apprennent à
le faire.
En résumé, la didactique se définit
par :
-a- une réflexion sur les objets d’enseignement, puisqu’elle
est l’interface entre l’école comme lieu de diffusion de savoirs et l’ensemble
des savoirs savants et sociaux,
-b- des recherches sur les
conditions d’appropriation des savoirs, puisqu’elle est l’interface entre les
savoirs et le sujet apprenant,
-c- des recherches sur
l’intervention didactique, à l’organisation des situations d’enseignement, à la
construction de séquences didactiques, à
l’adaptation au type de public, à l’approche de la classe et de son
fonctionnement, puisqu’elle est l’interface entre l’enseignant médiateur et le
point d’arrivée (une discipline de référence des pratiques d’enseignement).
Le point commun étant l’attention
portée aux savoirs scolaires disciplinaires, la didactique étant une discipline
théorico-pratique dont l’objectif est de produire des argumentations solidement
étayées et cohérentes susceptibles d’orienter efficacement les pratiques d’enseignement.
Activité de réflexion
Expliquez la définition de la notion de didactique proposée par Jean-Maurice Rosier :
« (…) la didactique n’est pas seulement une discipline de référence pour la
pratique enseignante, elle est une discipline d’action et d’intervention,
carrefour entre savoirs savants propres qu’il faut modéliser pour en faire des
objets d’enseignements (logique de la recherche), savoirs de référence qui
n’ont pas à être enseignés (à dominante psychologique), qu’il convient de
croiser avec les savoirs issus de l’expérience (logique scolaire) pour
permettre la facilitation, l’amélioration des pratiques de terrain et l’appropriation
par les élèves des savoirs langagiers et culturels. » [2002 :
101].
Corrigé
Les mots-clés à dégager de cette
définition sont :
- « discipline d’action
et d’intervention » : l’enseignant agit et intervient en
classe pour transmettre non pas seulement
le « savoir » mais surtout le « savoir-faire », ainsi les « objets d’enseignement »
doivent être facilités pour que les élèves s’approprient le savoir-faire en
langue, en somme aider l’apprenant à interagir en français dans les situations
de communication qui se présentent à lui.
- « modéliser » veut
dire agir face à l’objet d’enseignement (exemple : un savoir grammatical)
pour le rendre accessible à l’apprenant et en faire un usage adapté à la
situation de communication.
- « appropriation » est
une notion-clé qui permet de développer les savoirs en langue utiles aussi
bien à l’école qu’en dehors de l’école.
1.2. La didactique des langues
Enseigner une
langue appelle à
considérer des contenus
différents de ceux d’autres
disciplines comme les
mathématiques ou les sciences
naturelles.
Les contenus
de la didactique
des langues relèvent
de disciplines de
référence telles que la linguistique, la littérature, la
poésie, et plus récemment d’autres disciplines comme la sociolinguistique,
la psycholinguistique, la communication, l’analyse du discours, l’ethnographie
de la communication….
Jean-François Halté (1992)
pose le problème
de savoir quels
liens existent « entre une
liste rationnellement organisée
de savoirs à
enseigner et la
dynamique de l’apprentissage ? Comment améliorer
la coïncidence de
ce qui s’enseigne
et de ce
qui s’apprend ? ».
En d’autres
termes, l’objectif principal
est de produire
des argumentations savantes et
cohérentes susceptibles d’orienter
efficacement les pratiques d’enseignement.
La didactique des langues
s’intéresse aux :
-1- savoirs linguistiques :
éléments et règles de fonctionnement de la langue :
Phonétique , lexique, vocabulaire,
syntaxe, grammaire, sémantique, …..
-2- compétences communicatives :
savoir-faire, règles, emplois et moyens
pour agir et interagir : (voir plus
loin les composantes de la « compétence
de communication » : manières de présenter/se présenter, manières
d’exprimer son point de vue, manières d’expliquer/d’exposer, manières
d’informer/de s’informer, …..
Il s’agit en somme d’un ensemble
de paramètres qui sont au même titre indissociables de la langue car inscrits
dans la langue.
Toute réflexion didactique
porte sur les objets
d’enseignement, les conditions
d’appropriation des savoirs
et sur l’intervention didactique.
1.2.1. Les
objets d’enseignement
La didactique
s’intéresse à leur
nature cognitive :
savoir ou savoir-faire.
Elle s’intéresse à leur statut
épistémologique :
savoir savant ou
savoir social. Elle
s’intéresse à la
méthodologie de leur
construction :
transposition ou élaboration
de savoirs. Elle
s’intéresse aussi à leur organisation
en curricula et à
leur histoire institutionnelle.
1.2.2. Les
conditions d’appropriation des
savoirs
La didactique s’interroge sur
la construction des
concepts et des
notions dans l’apprentissage, leur
construction, les pré-requis
qu’ils supposent, les représentations ordinaires
qu’en ont les
apprenants et les
différentes sortes d’obstacles
à l’apprentissage que
tous ces concepts
et notions peuvent
susciter.
1.2.3. L’intervention didactique
Elle s’intéresse
à l’approche de la classe
et à son
fonctionnement : tâches de
l’enseignant, l’organisation des
situations d’enseignement, la
construction de séquences
didactiques, l’adaptation au
type de public.
Il y a intervention
pour structurer
l’apprentissage, pour solliciter,
pour répondre aux
besoins de l’apprentissage.
A ce propos, Jean-François
Halté [1992 : 8] souligne
que
« l’opérationnalisation des
objectifs d’enseignement ne
peut s’effectuer sur la seule
base de l’application des théories de
l’apprentissage : elle
implique aussi une
connaissance profonde des
savoirs à enseigner », pour
exemple, connaître la
grammaire est une chose,
savoir l’enseigner est une
autre.
Dans l’apprentissage d’une
langue, des éléments de tous ordres s’inscrivent
parmi lesquels il
faut distinguer :
- des savoirs
linguistiques (phonétique, lexique, grammaire, les règles
de fonctionnement de la
langue) ;
-
des compétences communicatives (des savoir-faire
répondant à des
situations de communication
définies) ;
-
un comportement culturel (ritualisation des
échanges) adéquat indissociable de la langue.
-
des savoirs encyclopédiques (connaissances du
monde).
Il est vrai que le terme
« didactique » a été longtemps synonyme de « linguistique
appliquée » parce que la didactique des langues a été longtemps dépendante des recherches de
la linguistique. Mais elle s’est peu à peu dégagée de cette tutelle pour
chercher des réponses à ses questions en interrogeant d’autres disciplines
comme la psychologie, la sociologie, les sciences de l’éducation, l’analyse du
discours, ….
Cependant la connaissance des
concepts de la linguistique, des différentes théories est nécessaire à un
enseignant parce qu’elle lui permettra de mieux décider des contenus
linguistiques à mettre en place dans sa classe, de saisir la meilleure manière
de les appréhender en classe.
Activité de réflexion
Les savoirs linguistiques
(phonétique, lexique, vocabulaire, syntaxe, grammaire, sémantique)
suffisent-ils pour la maîtrise de la langue étrangère ? Pourquoi ?
Corrigé
Les savoirs linguistiques ne
suffisent à eux seuls d’assurer la maîtrise d’une langue étrangère parce qu’ils
sont des savoirs déclaratifs. Ils
sont certes indispensables mais doivent être dotés d’emploi en contexte (voir cours, la distinction entre « usage »
et « emploi »).
2. Les concepts fondamentaux de la didactique
2.1. La transposition didactique
Cette notion
a été proposée
par Michel Verret (1975) dans le
domaine de la
sociologie, puis reprise
par plusieurs auteurs
dont Yves Chevallard (1985) dans
le champ de la didactique
des mathématiques, qui
dit que « tout projet
social d’enseignement et
d’apprentissage se constitue
dialectiquement avec l’identification et
la désignation de
contenus de savoirs
comme contenus à
enseigner » [1991 : 38].
Cette notion
permet de rendre
compte « du passage
d’un contenu de
savoir précis à
une version didactique
de cet objet
de savoir ». L’auteur
distingue deux temps, une
première phase transpose
le « savoir
savant » en « savoir
à enseigner » à travers les
Instructions Officielles et
les programmes mis
en texte dans
les manuels et/ou dans les
programmes ; une seconde
phase transpose l’objet
à enseigner en
objet d’enseignement dans le
contexte de la
classe. C'est-à-dire le
savoir savant, lorsqu’il
est transposé en savoir
à enseigner, subit
des transformations adaptatives
qui vont le
rendre apte à
prendre place parmi
les objets d’enseignement, ce
travail est appelé
« transposition
didactique ».
De façon
schématique
-a- La
détermination d’une politique
éducative décide des
finalités et des
objectifs généraux d’un
système éducatif. La
réalisation de ces objectifs
généraux passe par
la sélection de
domaines et des
disciplines de référence
susceptibles de fournir
des éléments de
savoirs qu’il convient
d’aménager. Le processus
de transposition les
transforme en objets d’enseignement.
-b- Des
programmes les ordonnent
en fonction des
niveaux scolaires.
-c- L’enseignant
passe des objets
d’enseignement aux objets
effectivement enseignés apportant de
multiples transformations.
Le concept
de transposition didactique
est important pour
la didactique des
langues dans la
mesure où la
linguistique et la
littérature, les deux
disciplines-mères de la
didactique des langues,
ont été les
deux disciplines dans
lesquelles sont puisés
les savoirs savants,
savoirs à transposer, à transmettre, à expliquer aux
apprenants. Aujourd’hui, les
savoirs à transposer sont également puisés dans les autres disciplines
(sociolinguistique, psycholinguistique, …)
Ces savoirs
ont fourni la base
de l’enseignement des
langues en général,
en référence à
l’étude de la
langue (la linguistique) et
l’étude du texte
littéraire ( la littérature), et
plus précisément l’écriture : la production
écrite est pensée
comme le lieu
où l’apprenant va
faire la synthèse
de ses apprentissages issus
des deux disciplines-mères. En
d’autres termes, la
production écrite permet
à l’enseignant de
vérifier le processus
de transposition didactique.
Exemple concret
de transposition didactique : Le schéma de communication de Roman Jakobson, transposé de la linguistique à l’enseignement des
langues.
La linguistique
et la littérature
ont longtemps constitué
les noyaux durs
de la didactique,
ce sont les
domaines privilégiés de
la transposition didactique en matière
d’enseignement des langues.
Aujourd’hui, le
domaine s’élargit à
d’autres champs : la
didactique mobilise les
contenus de la
sociologie, la psychologie,
l’anthropologie, la communication, l’ethnographie de
la communication, les sciences
cognitives ;
disciplines appelées disciplines contributives.
Cependant, il
faut souligner que la didactique
ne se définit
pas par l’application directe
des données des
autres sciences ou disciplines,
mais par l’usage
qu’elle en fait
pour son propre
compte, comme le
souligne Christine Barré de Miniac
: « Cela n’est
possible que si
elle est conçue
comme une dynamique
interactive entre travail
sur le terrain et
recherche. » [1996 :
102].
2.2. Le triangle didactique
La didactique
est une discipline
qui articule trois
pôles :
- le pôle « savoirs ».
- le pôle « élèves ».
- le pôle « enseignants ».
Chaque pôle
représente une problématique
qui doit être
travaillée de façon
autonome :
-
Le pôle « savoirs »
représente l’élaboration didactique qui
consiste à recueillir
et à sélectionner
les savoirs savants
susceptibles de conduire
aux buts et
aux finalités du
système éducatif. Ces savoirs
seront
transformés/construits en objets d’enseignement établis
dans un programme.
-
Le pôle « élèves » constitue
tout ce qui
est relatif à l’appropriation des
savoirs, ce
sont alors les
théories de l’apprentissage qui
sont mises en
jeu.
-
Le pôle
« enseignants »
représente tout ce
qui est relatif
à l’intervention didactique
qui consiste
en l’explicitation des
objectifs, c’est le
contrat didactique,
la mise en
place des stratégies
d’enseignement : adaptation
du programme à
la classe, organisation
du travail en
projets ou autres, la
progression selon les
classes et les
niveaux.
Le schéma
récapitulatif peut être
représenté de la
manière suivante, selon
Jean-Maurice Rosier [2002 :
108]
SAVOIRS
(Transposition)
ENSEIGNANT
APPRENANT
(Formation)
(Contrat)
Ce schéma montre la centration
sur les contenus (relation entre « savoirs » et
« enseignant »), la centration sur l’apprentissage (relation
entre « savoirs » et « apprenant ») et la centration sur
les relations (relation entre « enseignant » et
« apprenant »). Ces trois éléments jouent un rôle important dans les
choix pédagogiques :
- « Enseignant » :
âge ? Formation ? Expérience ? Natif ? Non natif ?
Connaissance de la langue (ou de
l’objet) à enseigner ?
- « Apprenant » :
âge ? Classe mixte (ou non) ? Nombre ? Niveau
homogène/hétérogène ?
- « Savoirs » :
langue proche/éloignée des apprenants ? Degré de connaissances
théoriques linguistiques ?
Cependant, il faut noter que ce
schéma est à insérer dans une situation d’enseignement précise : temps,
lieu, durée, rythme, programmes, … qui jouent un rôle dans la réussite de
l’apprentissage.
2.3. Le contrat didactique
L’enseignant et
les apprenants sont
liés par un
contrat implicite ( ou explicite) d’enseignement/apprentissage. C’est
un contrat passé
entre l’enseignant et les apprenants, qui garantit,
si les clauses
du contrat sont
respectées par chacun,
que les échanges
dans la classe
se passeront sans
difficulté majeure. Il s’agit
donc de l’espace des interactions entre les différents acteurs d’une situation
de classe : quelles
régulations ? Quelles contraintes ? Quelles
déterminations ?
Y. Reuter définit la notion de contrat didactique comme « (…) l’ensemble des régulations et de leurs
effets, reconstruits à partir des interactions entre enseignants et élèves,
issus de la situation et liés aux objets de savoirs disciplinaires mis en jeu
dans cette situation. » [Y. Reuter, 2007 : 59].
Ce contrat
légitime les statuts,
les rôles, les
attentes de chacun. C’est
une négociation dont
le but est
de procéder à
des ajustements qui constitueront une base
à l’évaluation finale.
Activité de réflexion
Comment se manifeste sur le
terrain le concept de « contrat didactique », donnez des exemples
concrets issus de votre expérience personnelle.
Corrigé
Le contrat didactique consiste à
établir, par exemple, l’explicitation de la démarche méthodologique :
comment l’enseignant envisage le développement de la compétence de
compréhension écrite :
- il ne donne que le titre du
texte et pose des questions sur les hypothèses de sens, sur le thème, sur les connaissances qu’il a
du domaine, sur le type textuel,…
- il peut également proposer une
lecture silencieuse du texte, puis aborder les questions de compréhension,
- il peut au contraire lire
lui-même le texte à haute voix, demander à quelques élèves de lire quelques
passages puis entamer les questions,……
Le contrat implique de respecter
la démarche que l’enseignant se fixe, qu’il le dise explicitement ou
implicitement, les élèves doivent savoir où va l’enseignant et il veut les
amener à quoi.
3. Les notions fondamentales de la
didactique des langues
Parmi les
concepts fondamentaux de la didactique
et notamment de la didactique
des langues qui
permettent d’en circonscrire
la spécificité, la notion de situation d’enseignement / apprentissage constituée d’éléments
hétérogènes dont il
faut tenir compte, les
notions d’acquisition et d’apprentissage.
La didactique se
nourrit donc des
théories du langage
et de l’apprentissage.
Qu’est-ce qu’une situation d’enseignement/apprentissage ?
L’élargissement du public
scolaire (école obligatoire jusqu’à 16 ans) a entraîné une hétérogénéité des
apprenants dans les classes, nécessitant de réfléchir à d’autres parcours
d’enseignement et à la diversification des démarches et activités selon les
disciplines.
La situation d’enseignement/apprentissage est une situation
particulière de communication qui
articule trois composantes :
- un formateur (enseignant) ayant
l’intention d’instruire, de faire apprendre et d’apprendre à apprendre, donc de
provoquer un apprentissage précis,
- des formés (élèves) venus pour
apprendre,
- un contenu d’enseignement.
Ces trois composantes font qu’on passe d’une situation A à une situation
B, en passant par des actions précises, le but est de faire acquérir de
nouvelles capacités. En effet, enseigner consiste à mobiliser des moyens
propres à assurer la transmission et l’appropriation des contenus
d’enseignement.
3.1. Acquisition
L’enseignant qui
cherche à atteindre
son objectif se
tourne vers la
psychologie et ses
recherches pour avoir
des réponses à
ses interrogations.
L’enseignement, pour
être efficace, doit
avoir recours à
des techniques de
guidage et de
résolution de problèmes,
rendant l’apprenant plus
autonome.
Pour la
problématique du domaine,
les notions fondamentales suivantes sont
retenues :
- L’inné et
l’acquis
L’homme naît
avec des dispositions
qui lui permettent
de comprendre et
de parler une
langue, à la naissance, l’enfant a la possibilité d’apprendre toute
langue. L’environnement linguistique
et social est incontestable.
Pour un enfant,
l’acquisition d’une deuxième langue
ressemble à l’acquisition
de la langue
maternelle. Quand on
apprend une langue
étant adulte, on perd
la facilité d’acquisition, mais
on développe des
stratégies :
connaissance des phénomènes
linguistiques, conceptualisation…..
- Le rôle
de la mémoire
dans le processus d’acquisition
L’apprentissage ne
peut se faire
sans un travail
de la mémoire. Le système cognitif est muni d’une
mémoire qui permet à l’organisme de réagir différemment à des évènements
semblables. Les différents types
de mémoire :
- mémoire à
court terme : système qui
permet de conserver l’information pendant un laps de temps court (l’acquisition
du sens d’un mot, mais qu’on oublie par la suite, …),
- mémoire à long
terme : système qui permet de conserver les informations le plus
longtemps (l’acquisition de règles grammaticales, …),
- mémoire procédurale
qui concerne les apprentissages et
les procédures (le savoir-faire), exemple : « comment se présenter, rédiger une lettre administrative, …. »,
- mémoire lexicale qui
stocke la forme
phonétique et orthographique du
mot.
- La
spécificité du langage
Beaucoup d’expériences ont été
menées pour apprendre à l’animal à parler (Vicki, le chimpanzé), mais toutes
les expériences ont échoué, donc le langage est une spécificité humaine.
3.1.1. Les théories d’acquisition
Les
théories mécanistes : le behaviorisme
Le behaviorisme, associé à
Skinner, a eu une grande influence en psychologie dans les années 20. La
démarche consiste à observer des faits notamment l’étude des pratiques d’enseignement.
L’acquisition du langage se fait par un processus d’imitation et de
renforcement : « stimulus-réponse-renforcement »,
l’approche a fait apparaître les exercices
structuraux dans l’élaboration de
programmes divisés en étapes et en fonction d’objectifs d’apprentissage très
précis selon une progression qui va du
plus simple au plus complexe. En classe, les élèves automatisent une
situation-type par répétition.
L’apprentissage est envisagé
comme une situation
optimale pour la
production de réponses
automatisées, exemple,
« il faut que »
entraîne le subjonctif,
la répétition de
ce processus crée
un renforcement. L’appropriation
d’un élément linguistique
permet de le
réintroduire sans effort.
Mais cette théorie a montré ses
limites du fait qu’elle ne prenait pas en compte l’aspect novateur des
productions langagières et que l’apprentissage est réduit à l’imitation.
Les
théories interactionnistes
Elles se développent dans les
années 70 et 80 avec les travaux de J. Piaget (le constructivisme) et de L.
Vygotsky (le socioconstructivisme).
La théorie piagétienne montre la
relation entre le développement cognitif de l’enfant et le développement
langagier. Pour Piaget, le langage de l’enfant n’est ni inné, ni acquis mais
résulte de l’interaction entre le développement cognitif et le développement
linguistique, c'est-à-dire que l’évolution des connaissances est en relation
avec l’âge et la maturation de l’enfant. La didactique des langues s’est nourrie de cette théorie
pour mettre en place la progression des contenus et des choix didactiques en
fonction du point de départ de chaque sujet.
Quant à Vygotsky, il préconise
l’apprentissage social. Il met l’accent sur la dynamique de l’interaction
sociale dans les processus d’acquisition, les structures s’acquièrent en fonction du niveau cognitif atteint par
l’enfant et en fonction de la motivation basée sur l’interaction sociale. Le
statut social d’une
langue influe sur
l’apprentissage, des schèmes
représentatifs se bâtissent
chez l’enfant dans
l’interaction avec le
milieu physique tout comme
des schèmes communicatifs
se bâtissent au
contact du milieu
social. Pour lui, être mûr ne suffit pas.
3.2. Apprentissage
Il existe
des manières différentes
d’apprendre selon les
individus, selon la question
des attitudes et
des motivations face
à la langue
étrangère et selon l’âge
le plus favorable
à l’acquisition. En didactique,
la question de l’apprentissage est essentielle : il s’agit de l’apprentissage
par les apprenants de contenus d’enseignement ciblant à la fois, les savoirs et
les savoir-faire.
L’apprentissage est appréhendé
sous deux sens : l’apprentissage comme processus
(le fait d’apprendre) et l’apprentissage comme résultat ou effet du processus
(le fait d’avoir appris). De même qu’il faut distinguer l’apprentissage à long
terme (maîtriser la langue dans différentes situations) et l’apprentissage à
court terme (maîtriser un concept, une donnée dans une situation
particulière : « se présenter » en langue étrangère).
Il faut noter que l’apprentissage
en situation scolaire est contraint, inséparable d’une programmation
didactique, organisé, a une dimension formelle, c'est-à-dire largement
explicite (rôle de l’enseignant) et est constamment évalué.
Apprendre à apprendre
est devenu une
activité pédagogique en
soi dans le
cours de langue étrangère
dès les années
80, suivant en
cela les théories du constructivisme. L’apprenant
participe activement à la construction
des savoir-faire.
3.2.1. Les stratégies d’apprentissage
Les différentes stratégies
d’apprentissage mises en œuvre pour apprendre une langue ont été classées par O’Malley et Chamot de l’Université de
Cambridge (1990) et par P. Cyr (1998).
Les
stratégies cognitives
Elles impliquent une interaction
avec la matière à l’étude, une
manipulation de cette
matière et une
application de techniques
dans l’exécution d’une
tâche d’apprentissage. Ses
composantes sont les
suivantes :
- la répétition ;
- l’utilisation de
ressources ;
- le classement
ou le regroupement ;
- la prise
de notes ;
- la déduction
ou l’induction ;
- l’élaboration ;
- la traduction ;
- le transfert
des connaissances ;
- l’inférence.
Les stratégies métacognitives
Elles impliquent
une réflexion explicite
de l’apprenant sur
son propre processus
d’apprentissage. Ses composantes
sont les suivantes :
- l’anticipation ou
la planification ;
- l’attention générale ;
- l’autogestion ;
- l’autorégulation ;
- l’identification d’un
problème ;
- l’autoévaluation.
Les
stratégies socio-affectives
Elles impliquent
l’interaction de l’apprenant
avec une autre
personne, dans le
but de favoriser
l’apprentissage et le
contrôle de la
dimension affective accompagnant
l’apprentissage. Ses
composantes sont les
suivantes :
- la clarification/vérification ;
- la coopération ;
- le contrôle
des émotions ;
- l’auto-renforcement.
L’apprenant adopte
donc des stratégies
de résolution des
problèmes, par exemple,
en situation scolaire,
l’apprenant élabore la
règle avec l’enseignant, il interpelle son camarade
quand une question n’est pas comprise.
Activités de réflexion
Activité
1
Analysez l’impact de la théorie
vygotskyenne dans un des projets du manuel scolaire (Cycle moyen).
Activité
2
Observez les attitudes des élèves
d’une classe lors d’une séance de compréhension de l’écrit, quelles stratégies
d’apprentissage développent-ils ?
Corrigés
Activité 1
L’impact de la théorie
vygotskyenne apparaît dans les projets des manuels à travers la dynamique des
activités proposées (l’apprenant en tant que scripteur a un statut qui lui est
précisé dans la consigne : « tu
es élève de 1.M1 et tu veux écrire une lettre au surveillant général pour lui
demander de changer de classe », par exemple).
Le projet est quelquefois réalisé
en groupes de trois ou quatre.
Activité 2
Les types de stratégies
développés par les apprenants en classe :
- poser des questions à
l’enseignant,
- poser des questions au
camarade,
- demander de reformuler,
- noter sur le cahier les mots
nouveaux,
- se faire traduire en arabe la
question
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