Le Rouge et le Noir de STENDHAL
THEME : Rôle de l’Eglise
Dans le rouge et le noir, chronique de 1830 de Stendhal, juste après la chute de Napoléon, deux grandes forces ont repris le pouvoir : l’aristocratie (l’argent) et le clergé (l’Eglise).
A travers tout le roman on voit la congrégation intriguer. Alors, qu’est-ce que la congrégation et quel est son rôle dans l’histoire et ou se voit la dictature cléricale ?
Dans le roman, Stendhal présente la congrégation comme institution toute puissante, ce n’est pas de l’imagination ou une invention de l’auteur, mais il existait une confrérie, société secrète réactionnaire, dont le véritable nom était l’ordre des chevaliers de la fois mais que l’on appelait communément la congrégation elle distribue les places, fait et brise les carrières.
A Verrière et Besançon pèse la tyrannie de cette force derrière l’autorité, elle crée une atmosphère irrespirable (lettres anonymes, commérage des domestiques, espionnage, peur du qu’on dira-t- on, crainte de se montrer chez le libraire taxé de libéralisme). Pour ceux qui ont quelques valeurs: malheur à qui se distingue. Ils sont révoqués, rejetés à la police correctionnelle, ou décident de fuir cet enfer d’hypocrisie et de tracasseries.
La congrégation gouverne les femmes par l’éducation et la confession. Mme de Rénal élevée chez des religieuses adoratrices passionnées du sacré cœur de Jésus et animées d’une haine violente pour les français ennemis des jésuites, son confesseur l’oblige à recopier la lettre qu’il a composée pour perdre Julien auprès du marquis de la Mole.
A la fin du roman, enfin libérée de son influence, elle confie à Julien: quelle horreur m’a fait commettre la religion… et encore, j’ai adouci les passages les plus affreux de cette lettre.
Les hommes sont obligés de financer la congrégation qui va jusqu'à afficher les dons de chacun.
MR de Rênal qui se montre moins généreux, en subira les conséquences le clergé ne badine pas sur cet article.
Stendhal évoque aussi les réunions mystérieuses de la congrégation dans une ancienne grange tous les vendredis du mois (tous les hommes de Verrière qui en font partie).
Mme de Rénal confie cyniquement à Julien: nous payons 20 Francs par domestique afin qu’un jour ils ne nous égorgent pas.
A le fin du roman, la congrégation a fini de hisser sa toile, elle a totalement éliminé les jansénistes(le curé Chélan, l’abbé Pirard) faction ennemie des jésuites et installé ses hommes à tous les échelons: le vicaire Maslon , l’abbé frilair (le futur évêque), l’abbé Castenède, valenod (maire et futur préfet) de Besançon, symbole et centre de congrégation.
On découvre avec julien les centres ou elle instruit ses prêtres: le séminaire de Besançon est l’école par excellence de l’hypocrisie, de la méchanceté, de l’arrivisme et de la division, être prêtre devient métier, une situation pour des fils de pauvres et de paysans ambitieux. Le séminaire fourmi au pouvoir des agents d’une docilité absolue.
A Besançon, en dehors de l’évêque et du directeur du séminaire l’abbé Pirard, janséniste et ami du curé Chélan. Tous les hommes en place appartiennent à la congrégation:
L’abbé Frilair, grand vicaire, qui a profité de son poste pour faire fortune, l’abbé Castanède, sous directeur du séminaire, qui finit par supplanter l’abbé Pirard, qui a trouvé à Julien une situation chez M de la Mole.
Pour conclure, les hommes de la congrégation sont prêts à faire n’importe quoi et agir n’importe comment rien que pour garder leur pouvoir et leur place dans la société.
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