Extraits de "La Nausée" de Jean Paul Sartre, 1938 : Analyse
Extrait 1:
Tout
d’un coup, les noms de dernier auteurs dont est la consulter les
ouvrages nous reviennent à la mémoire : Lambert, Langlois, Larbarterier, lastek, lavene. C’est une illumination, j’ai compris la méthode de l’autodidacte. Il s’instruit avec ordre alphabétique.
Extrait 2:
Si jamais je devais faire un voyage, il me semble que je devrais avant de partir, noter par écrit les moindres détails de mon caractère pour pouvoir comparer en revenant ce que j’étais et ce que je suis devenu.
ANALYSE:
JP Sartre,
grand philosophe français du XXème siècle, a écrit des romans
philosophiques : « Les mains sals, La Mauvaise foi, La Nausée en 1938.
Ce dernier raconte l’histoire d’un personnage qui s’appelle Roquentin
qui arrive a une ville Bouville, il veut essayer d’écrire une histoire
d’un émigré, il va dans une bibliothèque (archives). Mais, il va échouer
à écrire cette histoire car il va être confronté à l’ennui, il va être
confronté à l’autodidacte.
L’espace est symbolique (la bibliothèque), il laisse transparaître la plus grands problématique que J.P.Sartre va traiter dans son roman.
Le
texte annonce la parodie en l’inscrivant dans la bibliothèque qui est
l’allégorie de la littérature romanesque qui est pour J.P.Sartre, une
sorte d’archive morte (dépassée).
A
travers Roquentin, Sartre va régler ses comptes aves les littératures
qu’il a faites, donc et va parodier le roman de manière générale. Ce
personnage a besoin de dénigrer les autres pour se donner une
justification, une consistance (le plaisir d’être), qui nous renvoie à
la philosophie de « l’être et le néant ».
A
travers la mauvaise foi de l’autodidacte, tout le texte est une
parodie, c’est un être grotesque risible et ridicule « je vois l’immense
faux col droit d’où sort son cout de poulet, il porte des vêtements
râpes mais d’une blancheur éblouissante ». L’antithèse « vêtements râpes
mais d’une blancheur éblouissante » participe à rendre les personnages
ridicules. Cette vison burlesque que J.P.Sartre va emprunter à Flaubert
participe à créer la parodie. Ainsi, le savoir burlesque à la
bibliothèque se fait par l’ordre alphabétique ce qui annonce le
grotesque « tout d’un coup, les noms de dernier auteurs dont est la
consulter les ouvrages nous reviennent à la mémoire : Lambert, Langlois,
Larbarterier, lastek, lavene.
C’est une illumination, j’ai compris la méthode de l’autodidacte. Il
s’instruit avec ordre alphabétique ». Il lit des noms qui n’ont pas de
contenance ce qui va accentuer cette parodie de l’intellectuel
livresques, et d’ailleurs le nom d’autodidacte révèle que Sartre rejette
la fonction didactique de l’intellectuel.
J.P.
Sartre va convoquer pascal d’une manière burlesque pour le parodier à
travers des affories: « peut-on dire avec Pascal que la coutume est une
seconde nature ». Il le résume en ramenant sa philosophie de la morale à
des apories banales. Cette parodie apparait dans le discours de
l’autodidacte qui est marqué par des expressions toutes faites (collage)
ce qui accentue son refus de la dimension didactique au roman d’autant
plus le discours est construit sur des expressions toutes faites et des
affories ce qui lui permet de tourner Pascal en dérision « il faut
qu’une porte soit ouverte ou fermée » « bien mal acquis ne profite
jamais »
J.P.Sartre
va convoquer son ami Camus à travers sa citation : « la vie ne vaut pas
la peine d’être vécue » qu’il ne va pas citer sa référence ou plutôt
l’a donnée a un autre « j’ai lu il y a quelques années un livre d un
auteur américain, il s’appelait la vie ne vaut pas la peine d être
vécue ».
J. P.
Sartre va parodier les récits de voyage qui est un genre sérieux (le
voyage forme la jeunesse), qui a connu ces heures de gloire au XVIIIème
siècle et même au XXème siècle.
« si jamais je devais faire un voyage, il me semble que je devrais avant de partir, noter par écrit les moindres détails de mon caractère pour
pouvoir comparer en revenant ce que j’étais et ce que je suis devenu » .
On relève l’hyperbole « si jamais » qui va renforcer cette parodie pour
l inscrire encore plus dans l’ironie.
Le personnage de l’autodidacte est un personnage grotesque et laid « C’est l’heure de son gouter, il mange d’un aire candide, du pain et de tablette de gala, ses
paupières sont baissées et je puis contempler à loisir ses beaux cils
recourbés, il engage une odeur de vieux tabac à laquelle s’ajoute du
souffle du chocolat ». Cette laideur s’accentue encore par cette
description bien grotesque « sa grande mâchoire d’âne, ses grosses lèvres ou encore une horrible grimace ».
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