Analyse:
Flaubert a révolutionné le roman du XXème siècle, à ce propos, un livre qui a influencé la littérature du XXème siècle : Bouvard et Pécuchet. Ce roman raconte l’histoire de deux personnages Bouvard et Pécuchet venus à Paris pour traiter un sujet noble : écrire une encyclopédie qui est le projet le plus cher des lumières (Diderot et D’Alembert).
Tout le texte de Flaubert se construit sur la parodie et déconstruction.
Des le premier passage de l incipit qui installe le décor pour préparer
les personnages de rentrer en scène, on est devant une école réaliste. Dit on
que l’incipit chez Flaubert a une autre fonction de définir l’art romanesque ?
A travers ce passage : « deux hommes parurent, l’un
venait de la Bastille l’autre des jardins des plantes, le plus grand vêtu de toile marchait le
chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main, le plus petit
dont le cou disparaissait dans une redingote marron, laissait la tête à visière
pointue. Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent sur le
même banc pour s’essuyer le front, ils retirent leurs coiffures ».
On est devant une parodie de l’incipit qui est le lieu d’horizon
d’attente et des visées les plus avouées de l’écrivain car Flaubert a détruit
l’effet du réel à travers l’invraisemblance des événements et des gestes des
deux personnages.
Pour mener à bien à bien cette parodie Flaubert a construit des
personnages burlesques et comiques marqués par le parallélisme
« l’un … l’autre », la métonymie « toile » qui dénote
que le personnage est mal habillé et qui laisse transparaitre la laideur du
personnage, avec un « gilet déboutonné » : il est à l’envers ce
qui accentue encore cette ironie du personnage. On relève aussi le pléonasme
« le plus «et l’adverbe « aisément » ce qui va pousser le
comique au paroxysme, « alors » devient parodique parce qu’il renonce
le roman, « tiens » recoupe une parodie qui provoque un comique de
mots ce qui renforce ce caractère burlesque du personnage. On relève aussi le
passée simple « parurent, s’assirent, furent » qui participent à
cette parodie. Le titre du roman Bouvard et Pécuchet recoupe une parodie de la
notion du héros. Flaubert l’a détruite en créant l’anti héros.
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